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| Sujet: no tears aloud (PV) Mer 1 Juin - 5:39 | |
| C'était la première fois que mon coeur s'emballait en voyant les environs. Le soleil n'était pas plus haut que d'habitude, l'eau n'était pas plus agitée que d'habitude aussi. La difficulté se sentait dans l'air. Il était lourd, même si la pluie n'avait pas encore mouiller Thildraigh depuis plusieurs mois. L'air moite prédisait un prochain orage. Les éclairs fuseront, abattront les arbres et grilleront les champs. L'un d'entre eux étaient déjà brûlé. Il serait de nouveau cultivable dans quelques années. Je n'avais jamais su la cause exacte de cette cicatrice, mais je me doutais parfaitement que les dragonniers inexpérimentés étaient derrière tout cela. Il leur était interdit de pratiquer, alors quel meilleur endroit que le champs pour se faire ? Les plages étaient beaucoup trop fréquentées, le bois trop dangereux et les maisonnées environnante encore plus. Rien n'était plus discret que d'aller dans un champs et de détruire les récoltes de ses voisins.
Je ne savais quoi faire de moi-même ces jours-ci. Les mots me manquaient aussi bien que mon luth, toujours en réparation. Je n'avais pas tirer à l'arc depuis quelques semaines déjà. Je n'en avais plus l'envie maintenant que les deux seules personnes qui habitaient ma triste vie étaient parties. L'horizon devant moi se découpait en trois parties : à ma gauche, la forêt se dressait, imposante et majestueuse dans ses draps verts et marrons. Au centre, la grande étendue d'eau qui la bordait s'étendait à perte de vue. Les eaux calmes étaient secoués de légers remous et quelques fois, un petit volatile venait se poser pour attraper sa nourriture. À la droite, la colline qui soutenait le Palais de Thildraigh et ses alentours. Je n'y étais pas allée depuis samedi dernier. Je devrais peut être aller me ravitailler.
L'envie n'y était pas. Mes pensées étaient accrochées à cette étendue glaciale et parfaitement lisse. Le soleil se reflétait dessus. Alors je m'approchai près des galets qui composaient la plage. Je m'assis. Pointus les galets. Sales aussi. Du sang séché en souillait la plupart. Les combats n'étaient pas rares à Thildraigh. Les duels, bien sûr. Et la mort n'avait jamais été donnée. Les autorités ne le permettraient pas, tout comme elles ne permettraient pas les forces magiques de cohabité avec nous. Pourquoi avaient-elles interdit la magie ? Je n'en avais aucune idée à vrai dire. C'était juste la pire erreur qu'elles avaient pu faire. Une rébellion, pourquoi pas ? Elle était désormais impossible vu que la majorité des sorciers avaient disparu ou n'avaient pas développé leurs compétences.
Enfin. La lumière chauffait les galets, chauffait aussi ma peau. J'enlevai la cape qui serrait mon cou. Elle tomba sur le sol, libérant mes bras de son velours étouffant. Il n'y avait pas âme qui vive sur ce terrain. Ce n'était pas une heure décente en même temps. Il était plus de midi, et il était de coutume chez les paysans de manger tard. Pas moi. J'avais déjà déjeuner depuis une demi-heure. Je sortis la pomme que j'avais cependant gardé et la croqua à belles dents.
« Comment vaincre la lumière du soleil ? Alors même que les ténèbres n'existent pas. »
Thildraigh n'était qu'une grande lumière aveuglante. Heureuse et prospère. Au final, l'ennui me gagne et seuls les mots réussissent à me satisfaire. Ou un humain... Une présence. Une personne, voilà ce dont j'avais besoin : parler et s'exprimer avec autre chose que des rimes et des vers. Parler à une personne m'avait toujours fait du bien, même si mes mots ont toujours tenté de prouver le contraire. La proximité d'une voix... Pourtant, personne ne venait briser la solitude et le silence qui m'entouraient... |
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