« C'est bien toi ? » Feat Valandil S. Lockheart

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Gillian & Valandil

CRÉDIT - CSS

« Gigi, t'éloignes pas trop! On va bientôt dîner et il fait presque nuit »
« T'inquiète, je suis assez grande pour sortir toute seule en pleine nuit »

Voilà 3 semaines que la troupe s'était arrêtée aux alentours de la cité, où la famille royale régnait. Cette dernière, en ayant eu vent de la réputation du cirque itinérant, les a fait venir de loin pour qu'ils divertissent la cour. Ceci ne serait jamais arrivé si Gillian n'était pas entrée dans leur troupe. Le dirigeant de la troupe avait remarqué le talent inné de la jeune fille avec les bêtes dont certains, qui étaient féroces se nature, se transformaient en mignons animaux de compagnie en sa présence. Il voyait comme le renouvellement de sa troupe et un avantage financier. Et bien sûr, Gillian l'avait remarquée mais ne s'en préoccupait pas ; si elle avait rejoint la troupe, c'était pour une autre raison que de dompter des bêtes plus grosses qu'elle. Comme tout le monde, Gigi était euphorique à l'idée d'arriver dans la capitale de Thildraigh, mais plus encore à l'idée de se représenter devant la famille royale. Elle s'était encore entraînée plus durement pour parfaire ses numéros avec ses partenaires poilus. Mais tellement entraînée qu'elle n'a pas sortir, ne serait-ce que le bout du nez, dehors pour visiter la région. Après une répétition, Gigi avait quitté le campement de la troupe et s'attarda aux ruines, là où ils étaient.

La jeune fille se promenait d'un pas nonchalant parmi les décombres et s'imagina des tas d'histoires. Ici, cela pourrait être l'endroit où l'elfe Armalyne, il y a 700 ans, fut proclamée reine de Thildraigh. Et ici, les deux enfants de la reine s'amusant à se poursuivre tout en riant. Gillian n'était pas sûre si le lieu où elle arpente fut autrefois le château où avait vécu le dernier dragonnier avant qu'il ne disparaisse, mais elle aimait s'imaginer toutes ces choses, rendant vivant ce lieu mort.
Au loin, elle aperçut une silhouette. La nuit commençait à sombrer, et Gigi avait peine à voir. Alors qu'elle s'efforça, elle eut un glapissement de surprise ; et si c'était ... ? Non, ce n'était pas possible. Pas ici ... Mais elle voulait en être sûre, et se mit à accourir vers l'inconnu et cria ;

« ANDY! »

Arrivée à sa hauteur, Gillian vit la lame d'une épée surgir devant elle. Elle pila et un hoquet de surprise. Son regard jonglait entre lui et la lame, et dans un imploration, Gigig chuchota ;

« Tu ne me reconnais pas ? C'est moi, Gigi ... »

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« C'est bien toi ? » Feat Valandil S. Lockheart 2vl3y86

« ANDI ! Regarde ce que j'ai trouvé ! » Elle sourit, elle est fière de ce qu'elle a trouvé la petite. J'hausse mes sourcils curieux, assis sur un muret et elle ouvre sa petite main. Il y a dedans, un coquillage avec un petit creux dedans. Comme un pendentif et elle rigole, toute fière de sa trouvaille. « C'est quoi ce truc ? » J'hausse mes sourcils, je la cherche, je la taquine parce que j'aime la faire enrager. Elle tire une grimace avant de se mettre sur la pointe des pieds pour m'atteindre et glisser entre mes doigts, ce coquillage. Il est petit, il est discret et très jolie. « T'es trop bête, c'est un coquillage ! Et en plus, il est pour toi ! » Je pouffe de rire et me pointe du doigt mine de rien, en prenant un air étonné. Comme si cela était une demande pour aller à un bal ou je ne sais quoi d'autre. Je fouille alors dans ma poche et cherche quelque chose, Gillian me regard avec cet air curieux au visage. Je sors un bout de ficelle et glisse celui-ci dans le creux du coquillage et l'accroche autour de mon cou. « Pourquoi t'as fait ça ? » Elle papillonne des yeux et moi je glisse mes doigts, sur le coquillage, je le regarde un instant puis murmure en souriant. « Merci à toi Gigi, c'est mon nouveau porte bonheur. »

Et à chaque fois que je touche ce coquillage, ce porte bonheur, j'ai ce flashback qui revient. Toujours la même histoire, elle qui m'offre le coquillage et ce vide en moi qui va me rendre fou. Voilà déjà deux bonnes heures que je suis adossé aux murs des ruines. J'ai mal au coeur, j'ai mal partout. Je vis mal depuis le jour précis où ma raison de sourire est partit. Un déchirement, une impression de mourir sur place. Je sens l'émotion grimper dans mes yeux à une vitesse folle et moi dans tout ça, je souffre. Les flashes back sont beaux oui, mais ils font mal, beaucoup plus mal que l'on ne le croit. Surtout quand cela fait des années que c'est la même rengaine. Des cauchemars à ne plus en dormir, une mélancolie distincte. Comme être dans une maison hantée et ne plus pouvoir en sortir. Les fantômes du passés me rongent et finiront un jour par me tuer. J'inspire longuement histoire de calmer ce vieux tic tac qui s'emballe, j'ai l'impression qu'il va éclater. Il fait presque nuit et la lune va finir par montrer les ruines dans toute leurs splendeurs. Mes yeux se ferment et je serre le coquillage entre mes doigts. Mine de rien, je me sens vide depuis le jour précis où Gillian a disparue. Enfin disparue, elle est allée dans un autre village, je n'ai jamais rien su de plus. Frustrant, désopilant. J'avoue avoir souvent tenté de la rechercher, pourtant rien et au fil des années, je me suis fait une raison. Qu'elle avait surement fais sa vie, ou je ne sais quoi d'autres. Trop de choses se bousculent dans ma tête. Malgré tout un son, un bruit de pas me sort de mon moment mélancolique. Je me redresse d'un coup sec et sort mon épée de son écrin.

La lame pointée devant le visage de l'inconnue, je ne vois pas malheureusement pas grand-chose. Les sourcils froncés et cet air impassible collé au visage, comme pour donner l'impression que je vais la tuer. Mon coeur claque contre ma poitrine, je ne vois rien et cela me désappointe au plus haut point. Je suis prêt à me battre si jamais. Pourtant, une petite voix douce et fluette retentit dans ce long silence de mort. « Tu ne me reconnais pas ? C'est moi, Gigi ... » Mes yeux s'écarquillent et la cadence de mon coeur accélère à un point inimaginable. Gigi, personne ne connait ce surnom et ne sait que j'ai une soeur dans ce monde, mis à part la réelle Gillian. Je ne bouge plus, mon expression se fait moins dure et j'ai l'impression que je vais tomber sur place. Sous le choc, pourtant j'ai dû mal à y croire. C'est tellement anodin, le hasard n'arrive jamais sans raison et bon dieu seul sait, à quel point je suis devenu méfiant depuis le temps. Ma lèvre se pince, des années ont passés et elle est devenue presque méconnaissable. Une adolescente maintenant. Pourtant, je me demande si je n'hallucine pas. A force de passer des nuits blanches, on se pose des questions. Mes mains se serrent sur mon épée et j'hausse mes deux sourcils. Je vais sérieusement finir par la faire fuir, si je continue comme cela. Je glisse alors l'épée dans mon fourreau avant de plisser mes yeux, cet air méfiant au visage. « Gillian ? » Bougre d'âne, bien sûr Gillian ! Pourtant j'ai tellement de mal à me faire de ça. C'est tellement rapide et je n'arrive pas à tout croire pour le moment. Non, je ne peux pas, je n'y arrive pas. Et si c'était bel et bien quelqu'un d'autre ? Je tire une grimace à cette pensée avant de secouer ma tête. « Est-ce que je suis en train d'halluciner ? C'est tellement .. » Tellement rien du tout, je ne finis pas ma phrase. Mon visage se transforme en chien battu, je sens l'émotion qui monte. Dieu aide moi, si tu existes empêche moi de pleurer.