Une journée comme les autres ... en principe. [PV Gwen]

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Gareth se réveilla tôt ce matin, ayant pleines de choses à faire. Il avait cependant encore un peu mal sur tout son corps après l'entrainement que lui avait fait subir Delwyn la veille. Il est vrai que le prince n'avait pas été de main morte. Le jeune Inné lui avait servi, comme toujours, d'adversaire alors qu'il n'avait jamais été un très bon combattant. D'ailleurs, Gareth n'avait jamais su manier une épée mais à force de s'entraîner avec celui qui était également un ami pour lui – son meilleur ami carrément – le jeune homme avait fini par savoir se servir d'une arme mais pas encore assez bien pour être considéré comme un grand guerrier. Sortant de ses appartements, il alla directement vers les cuisines où il prit le déjeuner du prince qu'il monta. Après le lui avoir déposé, le serviteur s'attela à ses corvées journalières. Il récura la cotte de maille de son maître, nettoya son épée car il en aurait besoin pour l'entrainement des chevaliers et veilla à ce que tout soit en ordre. Par contre, il vit que la petite dague du prince n'était plus en très bon état. Gareth décida d'aller demander au forgeron de la cité pour réparer la lame.
Dans les couloirs, il croisa la reine et la princesse Adenor, une des nièces de cette dernière et l'une des sœurs de Delwyn. Gareth n'appréciait pas beaucoup Adenor car celle-ci était plutôt arrogante et hautaine, n'hésitant jamais à se montrer froide avec les serviteurs du palais. Malgré tout, il salua les deux femmes respectueusement avant de reprendre son chemin. Il se rendit donc dans la ville. En arrivant à la forge, il eut soudainement une vision. Il voyait un dragon aux écailles rouges et dorés, monté par un jeune homme mais il ne voyait pas son visage.

Le forgeron : - Salut Gareth ! Ah encore une migraine ! Il faut absolument que tu fasses quelque chose pour ça ! Que puis-je faire pour toi ?

- Je voudrais que tu répares la lame de la dague du prince ! Il risquerait de faire la tête si sa petite dague préférée était cassée quand il en aurait besoin !

Bien qu'il n'était pas originaire de la cité, Gareth n'était au service du prince Delwyn que depuis environs deux ans mais il le connaissait comme sa poche. Il salua Tom, promettant de revenir chercher la dague en fin d’après-midi. En ce qui concernait sa vision, elle s'était très vite évaporée mais il se posait encore des questions. Quand il avait une vision, il faisait croire qu'il avait mal à la tête, la magie étant interdite dans tout le royaume. S'il était surpris entrain de faire usage de la magie, il aurait à coup sur de gros ennuis !

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J'ai terminé ma besogne et votre petit déjeuner sera apporté à votre demande. Bonne journée madame. Gwenneth.

* Enfer et damnation, ce pouvoir est une véritable torture!

- Gwen! Cela faisait un sacré bout de temps qu'on ne t'avait pas vue. Quel bon vent t’amène ma belle?
- Bonjour Tom, ravie de te revoir. Tu sais que la princesse ne peut se passer de moi voyons et justement, je t'apporte un de ses présents pour moi; je crois bien que la lame commence à s'émousser et j'aimerais que tu y jette un œil. S'il faut la remettre en l'état, je te laisse faire.
- Bien madame! A vos services!

Vous faites bien la paire vous deux, juste l'un après l'autre et pour la même raison. A quand le fricotage?!

-Gareth? Est-ce que ça va?!

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Tout à coup, Gareth entendit une voix qui salua Tom. Aussitôt, son cœur se mit soudainement à battre la chamade. Depuis les deux années qu'il était au service de Delwyn, cela ne faisait que quelque temps qu'il réagissait ainsi lorsqu'il était en présence de Gwenneth, la servante attitrée d'Arnen – enfin, la princesse Riwarnen - mais il la considérait un peu comme une petite soeur à force d'être toujours avec Delwyn. Etant proche de la jeune fille et du forgeron, le jeune inné pouvait entendre leur conversation en plus de sentir l'aura magique de la demoiselle. Car oui, il la sentait mais il n'avait jamais osé lui parler par télépathie bien qu'il le fut tenté plus d'une fois. Si seulement elle n'était pas très amie avec ce maudit Valandil. Gareth le jeune chevalier un peu trop protecteur avec elle et ça l'énervait. Non, pire ! Il en était jaloux ! Depuis la mort de Freya, Gareth n'avait plus ressenti de tels sentiments : l'amour et la jalousie ! Serait-il tombé amoureux de la belle Gwenneth ?

Tom : - Gwen! Cela faisait un sacré bout de temps qu'on ne t'avait pas vue. Quel bon vent t’amène ma belle?

Gwen : - Bonjour Tom, ravie de te revoir. Tu sais que la princesse ne peut se passer de moi voyons et justement, je t'apporte un de ses présents pour moi; je crois bien que la lame commence à s'émousser et j'aimerais que tu y jette un œil. S'il faut la remettre en l'état, je te laisse faire.

Tom : - Bien madame! A vos services!

Il y eut un gloussement qui n'échappa à Gareth.

Tom : Vous faites bien la paire vous deux, juste l'un après l'autre et pour la même raison. A quand le fricotage?!

Gareht se retient de s'esclaffer de rire bien que cela aurait été un rire jaune. Ce bon vieux Tom savait toujours voir ce que les autres ne voyaient pas ou était-ce seulement Gareth et Gwenneth qui voyaient rien ? A première vue, cela semblait être la deuxième option car même Gareth n'avait même pas remarqué les joues rougies qu'avait la jeune fille lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs du palais, qu'ils soient ou non en présence de la « tête de cuillère » royale et de sa cousine. Oui, Gareth surnommait Delwyn de « tête de cuillère » car le jeune prince avait parfois tendance à se comporter comme un être arrogant et prétentieux et Gareth n'hésitait jamais à le lui faire remarquer.
Sa tête lui faisant encore mal, le jeune inné tournait encore le dos lorsqu'il entendit Gwenneth lui demander si ça allait. Rien qu'en sentant sa main se poser sur son bras, le cœur du jeune homme fit un bond comme s'il voulait sortir de sa poitrine mais il n'en fut rien de tout cela.

- Oui, ne t'inquiéte pas ! Juste un mal de tête quotidien ! Rien de plus !

Il aurait tellement aimé pouvoir lui dire ce qu'il ressentait pour elle mais les mots ne voulaient pas sortir et puis, il réalisa que ce n'était ni le moment ni le lieu prospice à tout ça !

- Euh ... Est-ce que ça te dirait de se promener un peu ? J'ai pas beaucoup de corvée aujourd'hui et puis Del sait se passer de moi quand il veut bien !

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Eut-il fait chaud ou froid à l'extérieur, Gwen sentait son corps se consumer par les flammes. Bien plus violentes que celles de l'enfer, ce feu ardent se répandait dans tous ses membres, n’épargnant aucune fibres de son être. N'était-elle pas normal pour réagir ainsi?! Elle n'en savait rien et m'était ça sur le dos de la magie. Car aucune femme, un tant soit peu 'normale' ne se comporterait pas de cette façon en présence de l'homme qu'elle souhaiterait avoir à ses cotés pour construire sa vie... Sauf elle! Il fallait que l'exception qui confirme la règle se soit elle. La crise de tremblement, elle y avait eu droit au tout début, lorsqu'elle le croisait juste dans les couloirs et que ses mains s'agitaient sans son consentement; la voix qui vibre, les joues rougissantes; il n'existait pas de signes plus équivoques que ceux ci d'une passion dévorante et d'un amour naissant. Et rebelote, il fallait que se soit elle sur qui le sort jette son dévolu: « Toi ! Tu seras amoureuse et tu vas en pâtir pour un long moment ! ». Franchement, merci le destin.
Heureusement pour elle - ou malheureusement à voir - l'élu tant chéri s'était lui; cet homme qui possédait un brin de courage, de détermination et d'audace pour trois autres d'innocence, d'enfance et de gaieté. Le hasard avait choisit pour elle un homme qui semblait, et était surement, l'un dès plus courtisés du château; fut-il un serviteur. Sans aucun détours, on pouvait affirmer que le jeune homme auquel elle tient tant, dégageait une aura de confiance et d'une drôle d'assurance, qui faisait que l'on se sentait irrémédiablement en sécurité à ses cotés. Du moins... S'est comme cela que Gwen le ressentait.
Elle était plongée dans ses pensées, quand la voix suave et délicieuse de Gareth lui parvint.

- Oui, ne t’inquiète pas ! Juste un mal de tête quotidien ! Rien de plus !

Tu parle, elle n'en croyait pas un traitre mot et voyait bien qu'un simple mal de tête ne pouvait causer un aussi grand bouleversement, chez un homme de surcroit. Eux qui se revendiquaient si grand, si fort, si téméraire et audacieux! Les seigneurs tout puissants! Bien sur le servant de Delwyn n'en était pas de cette trempe là. Lui était... Il était bien plus doux et attentionné que ces premières brutes! Bien qu'il lui cachait la vérité sur la véritable raison de son trouble, la rousse ne pouvait s’empêcher d'être inquiète à son sujet. Sachant pertinemment qu'il mentait, elle prit tout de fois le risque d'entrer dans son jeu.

- Tu es sur? Tu n'as pas de fièvre pourtant? Et tu n'es pas très pâle pour un malade.

Elle venait de porter la main à son front en essayant le moins possible de faire transparaitre toute la timidité qu'elle avait à son égard et, plutôt comme une médecin, elle établissait un diagnostic qui lui laissait comprendre qu'elle avait quand même compris qu'il se cachait derrière un mensonge. Bien sur elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise ou le déstabiliser; elle espérait seulement qu'il comprenne qu'il pouvait tout lui dire, sans rien garder pour lui et qu'elle serait là quoiqu'il arrive mais... Comment dire tout se que vous ressentait quand vous ne pouvez même pas voir l'homme que vous aimez dans les yeux?!

- Euh ... Est-ce que ça te dirait de se promener un peu ? J'ai pas beaucoup de corvée aujourd'hui et puis Del sait se passer de moi quand il veut bien !
- C'est avec un grand honneur que je t'accorde le droit de me supporter pendant encore quelques temps. Riwarnen dort encore et sa mère me la réquisitionne pour le restant de l'après-midi. Elle passait son bras sous le sien et lui adressait un grand sourire emplie de joie. Je suis toute entière à toi!

Le double sens de sa phrase ne lui arrivait au cerveau que trop tard et déjà le rire tonitruant de Tom se faisait entendre dans leur dos. Un rire rauque, grave et sans plus de discrétion qu'un loup hurlant à la lune. Se retournant hâtivement vers lui, Gwen le fusillait du regard mais le sang qui affluait en masse vers son visage la trahissait. Le forgeron se tut et agita vers elle un mouchoir crasseux et noircit, simulant les pleurs d'une mère laissant partir sa fille unique vers l'autel du mariage.

- Prends bien soin de toi ma belle! Et de ton mari aussi!

La princesse secrète ouvrit grand la bouche en inspirant une goulée d'air rapide avant de lui tirer naïvement la langue.

Invité

Contrairement à ce que l'on pouvait croire, Gareth n'était absolument pas du tout courtisé par les demoiselles. Il avait beau avoir de beaux yeux bleu saphir et un magnifique sourire qui pouvait faire fondre n'importe jeune fille qui croisait son chemin, aucune avant Freya n'avait fait attention, ni même aprés... Quoique la petite rousse qui était la servante de la princesse Riwarnen l'avait pourtant remarqué mais ça, il l'ignorait encore. De plus, lorsque l'on était en sa présence, on pouvait se sentir étrangement en sécurité. Le jeune homme faisait souvent cet effet-là !
Quand le magicien justifia qu'il n'avait qu'un simple mal de tête quotidien pour cacher qu'il avait en fait eu une vision, il était certain que Gwen ne l'avait pas cru. Elle était aussi magicienne bien qu'ils ne se sont jamais avoués leur secret mais devant Tom, c'était la seule chose à faire et elle entra rapidement dans son jeu, enfin, son mensonge. Pourtant, cela se voyait comme même qu'elle était inquiéte pour lui.

Gwen : - Tu es sur? Tu n'as pas de fièvre pourtant? Et tu n'es pas très pâle pour un malade.

Gareth souria quand il vit la jeune fille porter sa main sur son front comme pour faire un diognostic comme les médecins. Il pourrait lui dire qu'il était magicien autant qu'elle mais allez savoir pourquoi, il n'osait pas ! Quand il lui demanda si elle souhaitait se promener en sa compagnie, elle lui avait répondu immédiatement :

Gwen : - C'est avec un grand honneur que je t'accorde le droit de me supporter pendant encore quelques temps. Riwarnen dort encore et sa mère me la réquisitionne pour le restant de l'après-midi.

Elle passa alors son bras sous celui du jeune homme et lui adressa un grand sourire. Gareth était aux anges. La journée se passait plutôt bien, ce qui lui changeait de la monotonie de sa vie. Il lui souriait donc en retour.

Gwen :Je suis toute entière à toi!

Il fit très vite attention au double sens de la phrase de la servante et lança un regard plein de reproches à Tom lorsque le rire de celui-ci se fit tout de suite entendre. Gareth ne fit pas attention aux rougeurs qui coloraient le visage de Gwen, ni qu'ils s'étaient tournés simultanément vers le forgeron. Ce dernier ne dit plus rien mais il agita un mouchoir tout crasseux en direction du jeune couple, à la manière d'une mère qui laisse sa fille chérie se marier avec l'élu de son coeur.

Tom : - Prends bien soin de toi ma belle! Et de ton mari aussi!

- Et toi occupe-toi de tes oignons !

Tom prit un faux air choqué avant de retourner à son travail. Les deux gens sortirent rapidement de la forge et se retrouvèrent vite dans les rues de Thildraigh.

- Il est pas croyable Tom ! Toujours à dire des sottises lui ! Il changera jamais !

Alors qu'une femme portant un panier de fleurs passa prés d'eux, le jeune homme en profita pour lui chiper une petite fleurs qu'il mit délicatement dans les cheveux de celle qu'il aimait tant en secret.

- Elle va très bien avec tes yeux !

Il la regarda tendrement tout en continuant de lui sourire aussi naturellement que possible mais sourire à tout moment était dans la nature de Gareth.

» comme une obsession - gwenneth