Armalyne Tinuvièl Yddreigh | 100 %

Chapter One: One day you will be Queen, you will succeed me and you will be the largest Queen that the Elves have been having so far.

• « Tu es là ! Nous te cherchions partout Armalyne. » Je levée les yeux vers mon père, honteuse. • « Qui a-t-il ? » Résignée, je lui répondais. • « Je n'ai pas envie de gouverner... » Mon père éclata de rire, un rire clair et cristallin, il passa sa main sur mes cheveux et s'assit près de moi, il posa sa main sur ma joue et me dit • « Un jour, tu seras Reine, tu me succéderas et tu seras la plus grande Reine que les Elfes n'aient jamais eu... » Il s'en alla, ma mère arrivait à son tour et elle me prit par la main pour m'emmener dans la chambre. Là elle dénoua mes longs cheveux bruns et elle les brossa, elle me raconta des histoires sur notre peuple et je restais émerveillée. Mon père n'avait pas mal pris ma volonté de ne pas gouverner, mais sans doute était-ce parce que j'étais jeune et innocente. Je reçus une éducation des plus charmante et des plus compliqués. Je me devais d'être préparée à être Reine et à laisser des gens mourir un jour pour moi. Je regardais le temps passé, nous Elfes, nous étions les créatures les plus anciennes qui vivent à Thildraigh, nous nous occupions de la nature, de la vie, confortablement installés dans nos cités et à l'abris des ennuis, nous vivions notre vie, longue, simple, fluide... Rien ne venait entaché les murs blancs du palais royal, nous n'avions pas connus de bataille depuis déjà bien des siècles et les miens espéraient que cela durerait. Il fallut pourtant accueillir les humains, heureusement la querelle ne dura pas long, les humains avaient le droit de vivre à Thildraigh tant qu'ils n'empiétaient pas sur nos territoires. J'ai grandi, encore et encore, enfant sage et discipliné, je n'avais jamais fait d'écart de conduite, cependant, j'avais envie de rencontrer ne serait-ce qu'un humain. C'est pourquoi, à la tombé de la nuit, j'avais pris un cheval et je m'étais rendue vers l'une des cités des humains, à la faveur de la nuit je m'étais glissée dans un campement et y avait déambulé. J'espionnais les hommes, encapuchonnée, silencieuse, lorsque tout à coup, une lame fine et glacée s'était posée contre mon cou. • « Retourne-toi et pas de gestes brusque l'ami. » J'avais dégluti, sentant la lame bouger sur mon cou, je m'étais retourné lentement et une fois face à l'homme, qui était d'une grande beauté, celui-ci m'enleva mon capuchon, découvrant alors mon identité. Il fut un peu désarçonné par ce qu'il avait devant les yeux, ayant un peu abaissé sa garde, je m'étais permis de repousser son épée et de sourire. • « Je ne suis pas une ennemie. » • « Alors qui es-tu ? » • « Armalyne Tinuvièl, Princesse du Royaume Elfique. » Encore une fois désarçonné par tant de sincérité, il répondit • « Je suis le Prince Lothaire, du Royaume de Thildraigh. » Je m'inclinais, il en fit alors de même. • « Que venez-vous faire par ici ? Seule de surcroît ? » • « La curiosité Prince. J'avais envie de rencontrer un être comme vous. » Le Prince m'invita dans sa tente et fit faire cuire de quoi manger, mais de ce qui arriva sur la table, je ne mangeais que des fruits et ne bu que de l'eau. Le Prince me posa des questions et ainsi, nous parlâmes la nuit durant. Il me demanda de dormir au campement, dans sa tente, il irait dormir autre part et ferait monter la garde. Il ne voulait pas que je me fasse attaquée durant la nuit, apparemment. Je lui assurais que je ne manquais pas de ressource, mais il me supplia, j'acceptais alors. Je défis ses cheveux et me coucha sur le lit de fortune du Prince. Je le vis sortir et l'entendis dire à ses gardes de ne laisser personne entrer sous peine de mort. Je fus profondément touchée.

Chapter Two: Love knocked on my door, I couldn't push it. I denied what I am to live with him. "I prefer to share a life threatening with you than having to face all the ages of this world alone."

Les mois étaient passés, s'écoulant un an, puis deux, puis trois... Je l'avais revu, souvent à vrais dire et je crois que j'en étais tombée amoureuse, dès l'instant où j'avais posé mes yeux sur lui, pour être sincère. Mon père en revanche ne voulais rien entendre, jamais je n'épouserais un humain et pendant qu'il changeait, qu'il mûrissait, moi je restais intacte. Je me maudissais, je maudissais mon peuple et tout ce qui m'empêchait de me tenir aux côtés de Lothaire. Nous avions communiqués par lettres, il me promettait que j'étais la seule dans son coeur, que jamais il n'aimerait quelqu'un d'autre. Je restais seule, dans mes jardins, dans mes pensées. Je ne voulais parler à personne, je ne voulais rien entendre, rien voir. Et puis, sans doute alarmé, mon père vint me trouver et me demanda si je voulais l'accompagner à la cour de Thildraigh afin de sceller une alliance. J'avais accepté avec grande joie et avait tout préparé pour le voyage. Nous avions mis un peu moins d'une semaine pour nous rendre au Palais, le peuple s'était retourné sur notre passage, je leur souriais gentiment, tentant de les mettre en confiance. Nous étions donc au Palais, je n'avais pas reçu la dernière lettre de Lothaire, sûrement à cause du récent décès de son père et de son Couronnement. Il avait alors envoyés des faire parts à tous les souverains pour les avertir. Mon père avait répondu à l'appel, mais pourquoi m'avoir emmené avec lui sachant qu'il était contre notre amour. Je n'avais pas compris de suite. J'eus un entretien avec Lothaire, je le réconfortais comme je pouvais de ce décès prématuré. Il posa ses lèvres sur les miennes et me promit que nous serions bientôt mariés. En effet, mon père me prit en aparté le jour suivant pour me dire qu'il acceptait que j'épouse ce Roi. Ce fut le plus beau jour de ma vie. Je rentrais chez moi pour prendre des affaires, ma dote et tout ce dont j'avais besoin. Je dis au revoir à ma famille, à mon peuple, mais grâce à cette nouvelle alliance, à ce mariage, ils pourraient venir à Thildraigh et Thildraigh pourrait se rendre dans le Royaume Elfique. Un an passa sans que je tombe enceinte, je craignais que nous soyons incompatibles, cela aurait été atroce. Mais alors que nous désespérions, le miracle arriva. Lothaire faisait face à ses conseillers, ils étaient en colère, grondant contre l'absence d'héritier et répétant à qui voulait l'entendre que notre union n'avait pas été bénie. Je venais de me réveiller et j'avais remarqué que je n'avais pas eu mes menstruations depuis quelques temps déjà, quelque chose me titilla, quelque chose que je ressentis immédiatement après m'être rendu compte de ce détail, une sorte d'image floue m'apparus devant les yeux, Lothaire tenant une petite fille aux boucles brunes dans les bras. Encore en robe de chambre, je courais à travers le palais jusqu'à la salle du conseil. Lothaire fut inquiet en me voyant arriver de la sorte et s'approcha immédiatement, il passa sa main derrière mon cou et je plantais mon regard dans le siens. J'avais envie de le crier, mais rien ne sortais de ma bouche, je susurrais alors, les larmes aux bords des yeux • « Je suis enceinte. Une petite fille. » Lothaire se laissa tomber à genoux et posa ses mains sur mes hanches, il embrassa mon ventre et releva la tête, un sourire étira son visage et il se mit à rire à grands éclats, scandant qu'il allait être père. Les conseillers restèrent bouche bées et ne dirent plus rien. La nouvelle s'éparpilla dans tout Thildraigh. Neuf mois plus tard et non sans mal, Allana naissait. Une belle petite fille en très bonne santé que j'aimais de suite. Elle apprit à marcher pendant que je portais mon second enfant. Aymeric naissait et Allana était heureuse d'avoir un petit frère. Je remerciais les dieux de me donner deux enfants formidables. Ils me comblaient de bonheur, Allana était de plus en plus belle en grandissant et Aymeric devenait fort. J'étais fière d'eaux, très proche l'un de l'autre, ils se soutenaient comme je n'avais jamais vu. Je les aimais autant l'un que l'autre et ne fit jamais de préférence, je voulais les garder près de moi pour toujours, mais le destin en décida autrement.

Chapter Three: I saw them fall, I saw them disappear, die, go ... Three generations and I'm still here ... Sad, empty, alone

Mon époux voulait marier Allana, j'avais déjà refusé plusieurs fois et avais demandé à ce qu'elle puisse choisir l'homme qu'elle voudrait, mais étant toujours fourrée avec son frère et ne prêtant pas attention à ses courtisans, Lothaire avait décidé de marier notre fille à un homme digne de confiance et qu'il connaissait bien pour avoir connu son père. Il était jeune et beaux, tendre et gentil, cela me convenait, mais je restais tout de même persuadée que nous aurions dû laisser notre fille choisir. Elle partie donc après ses épousailles, je lui disais au revoir à contrecoeur, lui promettant d'aller la voir autant que possible. On nous appris qu'elle avait eu un bébé, un petit garçon. Puis qu'elle avait disparus, puis retrouvé pour enfin re-disparaître. Ces nouvelles successives m'avaient touchées, je n'imaginais pas qu'elle puisse mourir aussi jeune et quelque chose en moi me disait qu'elle n'était pas morte. Vint la guerre, les créatures de la nuit dont personne ne savait à quoi elles ressemblaient. On ne pouvait même pas les tuer de jour, puisqu'on ignorait où elles se cachaient, la nuit par contre, elles savaient où nous trouver. Il fut décidé que mon fils, Aymeric serait le champion. J'étais contre cette idée, persuadée qu'il n'en résulterait rien de bon. En effet, le soir de la bataille, il disparus Il était introuvable. Le destin m'avait enlevé mes deux enfants et il n'allait pas s'arrêter là. Mon mari perdis la vie à son tour, il était déjà vieux et fragile. À sa mort, je me suis retirée, laissant la succession à mon petit-fils, je n'avais plus la force de régner et les miens s'en allaient petit à petit. Mon père vint me demander de les suivre, mais je refusais, j'avais encore quelque chose à faire dans ce monde, ici. J'ai vécu recluse, personne ne savait que j'étais encore en vie. J'attendais le retour d'Aymeric, car je l'avais vu dans une sorte de vision, il serait bientôt là. Quant à Allana, elle ne sait pas non plus que sa mère est encore en vie, mais moi je sais ce qu'elle est devenue et même si j'en souffre, je suis fière de la voir protéger sa descendance.